Album : Savage Sinusoid
Genre : Igorrr
Date de sortie : 2017
Label : Metal Blade Records
Chroniqueur : Corentin
Note : 17/20
C'est toujours une bonne nouvelle quand Igorrr sort un album car on sait à l'avance que l'on va en prendre plein les oreilles. Et encore une fois, avec la sortie de l'album Savage Sinusoid, ça n'a pas manqué. Igorrr, c'est le mélange de tout ce qu'on connaît, pour déboucher sur des sons inconnus, une salade dont lui seul a le secret. Et on a envie de se resservir !
Si la plupart des
commentateurs YouTube pré-puberts et post-rebelles ont dégainé leur plus
belle plume dès la parution du morceau ieuD pour déclarer de leur voix
en pleine mutation : "eeeEEeeh mais ça rESemblEuh pas à du Igorrr,
franchement, c'était mIEux avant !", je n'aurais, pour ma part, qu'une seule chose à leur
répondre : monde de merde. Et surtout, fermez bien vos claques-merde ! Qui a envie de voir un projet musical stagner sur dix albums, sans jamais
proposer de nouveaux sons, de nouvelles influences, de nouvelles
expériences ? Personne à part vous ! AC/DC a déjà bien trop exploité le
filon.
Alors oui, cet album change : il sonne neuf, il
sonne propre, quelque chose de plus mature, de plus lyrique. Mais
surtout, cet album, il sonne Igorrr ! Igorrr l'OVNI, le seul à proposer un
tel melting-pot musical, le fourre-tout à la française. Quand l'électro vient toucher le black metal, lui-même effleurant la musique baroque, teintée
d'opéra, le tout accompagné d'accordéon et de poulet. Tout cela amplifié de
break core et de nombreuses autres choses.
Laure Le Prunenec donnant de sa voix et de sa personne |
On écoute
cet album comme les autres de l'artiste : non pas en tapant du pied, mais
la mâchoire touchant le sol, sidéré par ces sons improbables et,
pourtant, profondément touché par la voix sublime de Laure Le Prunenec
sur des mélodies à rendre jaloux Debussy, comme sur le morceau Problème d'émotion. Et c'est sur ce même morceau que l'on sent l'influence des
autres projets de Gauthier Serre (Igorrr), notamment celui avec madame Le Prunenec, Corpo Mente, plus lyrique et léger qu'Igorrr.
Problème d'émotion, de l'émotion dans la voix et dans les esgourdes
Car Igorrr, c'est la folie : des rythmes hallucinants, des sons
électroniques venus de l'espace et, sur certains morceaux, des jeux
vidéos. Des guitares saturées qui donnent la réplique à leurs consœurs
classiques. Bref, de l'émotion, de la violence et de la nouveauté, on ne
demandait pas mieux. Igorrr fait figure d'OVNI dans la musique française, et
même outre-Atlantique, outre-manche et outre-tombe : c'est unique, c'est
super et on en redemande ! L'album se termine sur la piste Au Revoir, un
condensé de tout ce que le bonhomme et ses collaborateurs savent faire,
une palette artistique riche et enivrante. On aurait envie que l'album
ne s'arrête pas. Alors, au revoir l'artiste, je vous tire mon chapeau, et
espère vous revoir bientôt pour une nouvelle rafale fraîche et
musicale.
Au revoir l'artiste et à bientôt pour de nouvelles aventures musicales
Et pour tous ceux qui se demandent encore
: "Mais qu'est-ce donc que ce Igorrr et, à la fin, c'est quoi comme
style ?", eh bien allez écouter : il n'y a rien de mieux à faire car aucun
mot ne peut cerner ce projet musical déluré et pourtant si millimétré !
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